Abraham Lincoln va au théâtre : Une mise en abyme des plus divertissantes

Présentée au Théâtre du Nouveau Monde dans une mise en scène de Catherine Vidal, la pièce Abraham Lincoln va au théâtre de Larry Tremblay réunit Luc Bourgeois, Mani Soleymanlou, Bruno Marcil et Didier Lucien pour un moment de théâtre des plus déjantés. Usant de leur talent pour la comédie, les quatre comédiens enchaînent les procédés comiques. Ensemble, incarnant eux-mêmes des comédiens en situation de jeu, ils livrent un spectacle où fiction et réalité s’entremêlent, laissant le public démêler les fils du récit pour en faire sa propre lecture.

Manikanetish : Lumière sur la communauté

Le roman de Naomi Fontaine, paru en 2017, passe des pages à la scène dans une adaptation à la fois touchante et drôle signée par l’autrice elle-même et par Julie-Anne Ranger-Beauregard. Une première ouverture du Théâtre Duceppe sur les réalités vécues par les Premières Nations.

Casteliers – TchouTchou! WoufWouf! : À hauteur d’enfants

Venu tout droit de Tchéquie, le spectacle du Naivni Divadlo Liberec (Théâtre naïf de Liberec) n’a nul besoin de paroles pour se faire comprendre. En quelques aboiements et coups de sifflet, l’équipe nous embarque joyeusement pour l’aventure, petits et grands également fascinés par l’attachante production.

Casteliers – The King Stinks : Il y a quelque chose de pourri…

C’est jour d’entrée au pouvoir du nouveau président, Victor Dowager. Parmi son entourage et dans les rues, on l’acclame : un nouveau dirigeant pour une nouvelle ère rafraîchissante où les Huns et les Greatlands, voisins ennemis, vivront enfin en harmonie. Seul problème… sitôt en fonction, le président se met à dégager une odeur pestilentielle qui a tôt fait d’empoisonner l’air et de semer la mort sur son passage.

Casteliers – Vertip : En terrain glissant

Que faire quand ses traditions recèlent un fond de racisme? Comment perpétuer son héritage culturel sans donner voix à l’intolérance? Inspirée par le vertep, spectacle de marionnettes de tradition slave, la nouvelle production de Scapegoat Carnivale, s’avance en tout respect et humilité sur ce terrain glissant.

Ici ou (pas) là : l’art zen de la transformation

Avec sa production Ici ou (pas) là, dernière pièce de son triptyque jeune public, le collectif français Label Brut ouvrait de belle manière le 18e Festival de Casteliers. Sur la scène du Théâtre Outremont, métamorphosée en castelet géant par de nombreuses voilures blanches, la pièce nous transporte dans un monde en transformation constante.

Chambres d’écho : Gare à la surcharge

Le monde entier est en équilibre sur une faille qui pourrait s’ouvrir à tout moment, le basculant dans le chaos. Le paradoxe de l’accélération et de la multiplication des moyens de communication des dernières années, spécialement en rapport aux réseaux sociaux qui sont censés créer des ponts, enferment les utilisateurs dans des chambres d’écho. Prisonniers de ces cloisonnements virtuels, que comprend-on vraiment de la réalité vécue par les autres, de la guerre en Syrie, des printemps arabes, de ce qui pousse un être humain à s’immoler ou un autre à entrer dans une mosquée pour tuer des gens en pleine prière? Comment prévenir l’escalade? Et surtout, comment distinguer les faits des perceptions dans une ère où les opinions règnent, parfois au point d’imposer des faits alternatifs comme des arguments valables?

Les danseurs étoiles parasitent ton ciel : Ça prend un village…

Comme la musique d’un cours de danse sociale résonnant dans les rues d’un quartier populaire un soir d’été, le récit des Danseurs étoiles parasitent ton ciel marque le tempo d’une valse à laquelle on prend tous part un jour ou l’autre, entre ambitions et désenchantements, rêves et réalité du quotidien.

Léon le nul : un spectacle qui va de bon train du début à la fin

En collaboration avec le Théâtre de la Pire Espèce, le Théâtre Aux Écuries présente une réécriture de la pièce Léon le nul mise en scène par son auteur, Francis Monty. Dans cette nouvelle édition du texte paru en 2018, c’est un narrateur qui se charge de raconter l’histoire de Léon au public. L’unique interprète du spectacle, Étienne Blanchette s’investit corps, voix et souffle pour faire vivre une douzaine de personnages sous le regard amusé des petits et des grands.

Une maison de poupée, 2e partie : la brillante suite d’un combat qui est toujours d’actualité

Imaginée telle la «suite» de la pièce Une maison de poupée écrite par Henrik Ibsen en 1879, Une maison de poupée, 2e partie est présentement à l’affiche au Théâtre du Rideau Vert. Traduit de l’anglais par Maryse Warda dans un français plutôt populaire, le texte du dramaturge américain Lucas Hnath place les personnages d’Ibsen quinze ans après que sa protagoniste Nora ait quitter les lieux de son ancienne vie de femme mariée et de mère au foyer. S’il est vrai que connaître la pièce d’Ibsen n’est pas nécessaire à l’appréciation de ce spectacle, il est clair que le public au fait de cette «1ère partie» ne peut que constater davantage à quel point le contexte du 19e siècle peut ironiquement faire écho à celui d’aujourd’hui.