Je suis mixte : un drôle de n’importe quoi

Je suis mixte est d’abord l’histoire de François (Benoît Mauffette), propriétaire d’une entreprise de nettoyage de Drummondville, qui a une révélation soudaine sur le (non) sens de sa vie lors d’un voyage d’affaires à Berlin. La chaleur du sauna et l’effervescence des pistes de danse provoquent chez lui un conflit intérieur où s’entrechoquent tradition et désir d’une vie euphorisante. C’est aussi l’histoire de son oncle (Yves Jacques) qui rejoint son neveu loin du quotidien maison-travail-Costco afin d’assumer son homosexualité en toute liberté. Les deux comparses partagent leur histoire au public dans une performance artistique décousue, aux côtés de The Ghost, un musicien flegmatique à l’accent germanique (Navet Confit).

Entre dumplings et musique : un réalisme qui rend nostalgique

Présentée pour la première fois sur scène à la Licorne en 2017, la création de Mathieu Quesnel et Nathalie Doummar L’amour est un dumpling revient en format « Vidéo Sur Demande » (VSD) sous la réalisation de Stéphane Laporte avec un épilogue en prime. Pour les besoins de la captation, la scène du Théâtre Duceppe est transformée en salle à manger d’un restaurant asiatique où de vrais dumplings sont servis par une énigmatique propriétaire. Toujours secrètement amoureux l’un de l’autre, Claudia et Marc s’y retrouvent, le temps d’un repas, après des années sans s’être parlé. À travers leur échange où l’humour et le drame s’entrecroisent tout en étant entrecoupés de moments musicaux, ils se rappellent leur insouciante jeunesse, leurs rêves abandonnés et évoquent leur désir de fuir leur vie désormais remplie de responsabilités.